Questions et réponses sur la progestérone

Les hormones sexuelles sont sans doute ce qui conditionne le plus la qualité de vie des femmes en dehors des facteurs environnementaux externes. Du cycle menstruel à la grossesse, de l’accouchement à l’allaitement, de la puberté à la ménopause, toutes les étapes décisives de la vie sont rythmées par les concentrations hormonales. Avec l’œstrogène, la progestérone est l’une des hormones les plus en vue dans la mesure où elle intervient dans la régulation de nombreuses fonctions physiologiques. Qu’est-ce que la progestérone ? Quel est son rôle ? Quels sont les effets des carences ? Tout ce qu’il faut savoir dans cette FAQ spéciale progestérone !

Progestérone et test de grossesse

Est-ce que la progestérone peut fausser le test de grossesse ? C’est une question qui revient souvent parmi les femmes qui attendent impatiemment de tomber et enceinte et qui craignent à juste titre l’ascenseur émotionnel que peut causer un faux positif. La réponse à cette question est simple : non. En effet, à l’occasion d’un test de grossesse sanguin ou urinaire, la prise de progestérone n’influe pas sur le résultat dans la mesure où le biologiste ou le test de pharmacie évalue la concentration de l’hormone gonadotrophique chorionique (HCG).

Progestérone et menstruations

La supplémentation en progestatifs peut causer quelques légers effets secondaires. Est-ce que la progestérone retarde les règles ? Oui, de quatre jours en moyenne. Les traitements progestatifs peuvent causer un retard des règles en raison de la présence de progestérone micronisée dans les capsules, entre autres. Dès l’arrêt du traitement, les règles surviennent en général après quatre jours. Attention : au-delà de 5 jours d’aménorrhée après l’arrêt du traitement, il faut chercher à écarter les autres causes probables de l’absence des règles comme la grossesse, le stress et la perte de poids brusque à l’occasion d’un régime alimentaire drastique par exemple.

Progestérone et fatigue

L’effet calmant et sédatif de la progestérone est capital dans l’implantation puis le maintien de la grossesse. Toutefois, un surplus de progestérone peut transformer l’effet calmant en fatigue, sédation, somnolence voire déprime légère. C’est d’ailleurs pour cette raison que la progestérone est de plus en plus envisagée pour soulager les signes cliniques des femmes qui souffrent d’épilepsie ou d’irritabilité au niveau de l’utérus. Une sensation de lassitude peut d’ailleurs survenir pendant la grossesse lors des pics de progestérone. Ces signes restent toutefois bénins et ne représentent pas des signes d’alarme. Plus de détails dans notre article « Est-ce que la progestérone fatigue ? ».

Progestérone et ovulation

Est-ce que la progestérone bloque l’ovulation ? C’est une question sur laquelle se sont penchées de nombreuses études cliniques qui se sont intéressées aux éventuels usages contraceptifs de la progestérone. Selon une étude menée par Richter, Robinson et Evans et publiée sur la plateforme US National Library of Medicine », la progestérone peut effectivement bloquer l’ovulation lorsque sa concentration est élevée lors de la phase folliculaire. Les mécanismes qui sous-tendent ce phénomène sont toutefois encore peu maîtrisés. L’hypothèse la plus plausible fait état d’un blocage de la stimulation des ondes de LH par l’estradiol.

Progestérone et taille des seins

L’augmentation de la taille de la poitrine par des procédés non chirurgicaux est un objectif poursuivi par de nombreuses femmes. Comme l’œstrogène, la progestérone peut induire une légère croissance de la poitrine. Cet effet n’est cependant pas systématique. A la question « Est-ce que la progestérone fait grossir la poitrine ? », le docteur Lee répond par l’affirmatif en précisant que seules les femmes dominantes en estrogènes pouvaient espérer gagner quelques millimètres de tour de poitrine via la progestérone naturelle bio-identique. Il semblerait que la progestérone favorise l’activation des récepteurs des oestrogènes. Les seins sont donc légèrement plus volumineux par l’effet ostrogénique indirect de la progestérone.

Progestérone et gonflement du ventre

En réalité, la progestérone induit plutôt un dégonflement des seins et du bas ventre avant l’arrivée des règles. C’est la carence en progestérone qui provoquerait un gonflement du visage, des seins et du bas-ventre. Certains dérèglements hormonaux peuvent toutefois favoriser une prise de poids temporaire chez la femme. Le docteur Anne de Kervasdoué, gynécologue, explique : « Le côlon est très sensible aux variations hormonales. Avant les règles, sur la balance, les femmes peuvent constater une prise de poids d’un ou deux kilos ». La montée de la progestérone pendant la seconde moitié du cycle peut effectivement provoquer un gonflement du ventre et des seins qui cessent après l’arrivée des menstruations. Pour plus de détails, parcourez notre article « Est-ce que la progestérone fait gonfler le ventre ? ».

La progestérone pour tomber enceinte

Est-ce que la progestérone aide à tomber enceinte ? La réponse est affirmative. Si pour une raison quelconque, la progestérone venait à manquer, l’ovulation peut être entravée. Si elle se produit, l’œuf fécondé ne survivra pas longtemps et sera très vite rejeté à cause de l’absence de l’effet sédatif et calmant qu’exerce la progestérone sur l’utérus. La carence en progestérone peut donc nuire à vos efforts pour tomber enceinte. Votre médecin pourra réaliser des tests fiables pour confirmer ou infirmer l’hypothèse d’un manque en progestérone.