Les symptômes du manque de progestérone

Les symptômes qui résultent d’une carence ou d’un excès hormonal sont souvent peu spécifiques, au point de se confondre avec ceux d’autres pathologies ce qui complique le diagnostic. Ainsi, avoir des envies de sucre, accuser des menstruations volatiles et irrégulières, faire de l’arthrite ou de l’acné ou encore souffrir d’une sécheresse vaginale et d’une poitrine sensible ne renvoient pas systématiquement à une carence en progestérone.

Toutefois, si vous avez plusieurs symptômes du manque de progestérone, votre état vaut la peine d’être examiné par votre médecin. La cause de votre infertilité ou de vos règles douloureuses sera peut-être identifiée.

La liste non exhaustive des symptômes du manque de progestérone

  • Une phase lutéale courte inférieure à 12 jours qui réduit drastiquement la fertilité de la femme ;
  • Des envies de sucre récurrentes ;
  • Des kystes de l’ovaire ;
  • Une température basale anormalement basse en dehors de la fin du cycle menstruel où la chute physiologique de la progestérone entraine une baisse de la température qui devient à peine supérieure à 36° C ;
  • Des règles irrégulières : la volatilité devient la norme ;
  • Divers symptômes allergiques ;
  • De l’arthrite légère à modérée ;
  • Mains et pieds froids ;
  • Ongles fragiles ;
  • Talons fissurés ;
  • Baisse de la libido ;
  • Crampes qui accompagnent les règles ;
  • Dépression ou anxiété ;
  • Acné légère ;
  • Fatigue passagère ;
  • Seins fibrokystiques ;
  • Endométriose ;
  • Fibromyalgie ;
  • Problèmes de vésicule biliaire ;
  • Pensées négatives et déprime ;
  • Maux de tête et migraines ;
  • Infertilité et difficultés à tomber enceinte ;
  • Sécheresse vaginale ;
  • Sautes d’humeur ;
  • Prise de poids temporaire de 2 à 4 kilos.

Le manque de progestérone pendant la grossesse

Les femmes enceintes doivent maintenir des niveaux élevés de progestérone jusqu’à l’accouchement. Le dosage de la progestérone dans le sang est réalisé par le médecin pour évaluer l’activité du placenta qui prend le relais de la sécrétion de la progestérone après le corps jaune au début du 2e trimestre de la grossesse. En cas de carence en progestérone pendant la grossesse, les symptômes suivants peuvent apparaître :

  • Apparition de saignements peu abondants, généralement sous forme de traces, qui peuvent survenir au milieu du cycle menstruel en dehors de la période des règles. Le sang provient alors de la cavité utérine et l’écoulement est discontinu, au goutte à goutte. Ce saignement également connu sous le terme anglais de « spotting » s’accompagne douleurs ;
  • Douleurs abdominales à intensité variable ;
  • Légère hypoglycémie ;
  • Fatigue constante ;
  • Sécheresse vaginale.

La carence en progestérone peut causer la dominance en estrogènes

La progestérone et les oestrogènes sont complémentaires, dans la mesure où l’équilibre hormonal ne peut se réaliser qu’avec des concentrations physiologiques des deux côtés. La femme qui connait un manque de progestérone va basculer dans la dominance des oestrogènes. Cette dernière cause également quelques symptômes peu spécifiques :

  • La dépression, les sautes d’humeur, l’irritabilité et la nervosité ;Baisse de la libido ;
  • Prise de poids ;
  • Saignements intenses hors menstruations ;
  • Cycle menstruel irrégulier ;
  • Syndrome prémenstruel (SPM) ;
  • Sensibilité des seins.

Une prise de sang pour doser la progestérone (le PGSN) pendant les différentes étapes du cycle menstruel ou de la grossesse va permettre au médecin de diagnostiquer la cause de la carence éventuelle et de prescrire un traitement hormonal de substitution (THS) par exemple. Les tests sanguins permettent également d’identifier si la cause de l’infertilité est hormonale, de confirmer ou d’infirmer l’ovulation, de surveiller le THS ou encore d’évaluer le statut d’une grossesse risquée.

Quel traitement contre le manque de progestérone ?

Plusieurs types de traitements peuvent aider à résoudre les symptômes d’une carence en progestérone. Chez la femme qui souhaite concevoir un bébé, la thérapie hormonale visera à booster la progestérone dans le sang pour épaissir la doublure utérine destinée à accueillir l’œuf fécondé. Cela mettra la femme dans les meilleures dispositions pour maximiser ses chances de tomber enceinte. D’un autre côté, le traitement hormonal pourra également être prescrit pour les femmes qui souffrent d’une ménopause compliquée avec des signes cliniques incommodants et handicapées qui entament la qualité de vie au quotidien. Le traitement en hormones substitutives (progestérone et oestrogènes) vise à réduire ou à éliminer des symptômes comme les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, les sueurs nocturnes, les troubles de l’humeur, les troubles du sommeil, la baisse de la libido, la fatigue chronique, les risques d’ostéoporose, etc. Certains remèdes naturels peuvent aider à corriger une carence légère en progestérone :

  • Consommer des aliments riches en zinc comme les crustacés ;
  • Booster ses apports en vitamines B et C pour maintenir des niveaux de progestérone satisfaisants ;
  • Eliminer les sources de stress et d’anxiété. En effet, le stress favorise la sécrétion du cortisol qui réduit les niveaux de progestérone dans le sang.