Les dosages de la prise de la progestérone

Les médicaments à base de progestérone sont prescrits pour pallier les carences en progestérone, neutraliser les effets de la dominance en oestrogènes et soutenir la sécrétion de l’ovaire et du placenta lorsque celle-ci manque de vigueur.

La supplémentation en progestérone peut intervenir dans le cadre de la préparation de la membrane de l’utérus à la nidation de l’œuf fécondé (grossesse), dans le traitement des signes cliniques de la ménopause dans le cadre du traitement hormonal de substitution (THS) et dans les cas de dominance ostrogénique. Faisons le point sur les médicaments du traitement à la progestérone.

Quelques précautions lors de la prise de progestatifs

La progestérone est une hormone sécrétée pendant la deuxième partie du cycle ovarien entre l’ovulation et les règles du cycle menstruel suivant. Les médicaments progestatifs doivent être utilisés conformément aux prescriptions du médecin traitant. On recommande généralement de prendre les comprimés ou capsules avec un grand verre d’eau, préférentiellement la nuit avant le coucher à cause d’effets secondaires comme la somnolence, et le vertige.

Lorsque vous utilisez des médicaments à base de progestérone synthétique, auto-examinez vos seins à la recherche de grumeaux mammaires au moins une fois par mois. Avant toute autre prescription, le médecin traitant doit savoir que vous utilisez de la progestérone. Conservez tous les médicaments à base de progestérone à température ambiante à l’abri de l’humidité, de toute source de chaleur et de la lumière. Si vous oubliez une dose, prenez-la dès que vous vous en souvenez. S’il est déjà temps de prendre la dose suivante, ne doublez pas la prise pour compenser la dose oubliée.

Appelez votre médecin si vous manquez plusieurs doses d’affilé. La progestérone peut altérer momentanément votre capacité de concentration ainsi que votre réactivité. Redoublez d’attention si vous conduisez ou si vous maniez des machines dangereuses.

Informations sur le dosage de la progestérone

Les doses que nous allons énumérer dans cette partie sont uniquement à titre indicatif. Elles ne doivent en aucun cas justifier une automédication ou remplacer les doses prescrites par votre médecin traitant.

  • Pour soigner l’aménorrhée (absences de menstruations), la dose adulte habituelle est comprise entre 5 et 10 mg en intramusculaire pendant 6 à 8 jours consécutifs. Par voie orale, le médecin prescrira 400 mg pour 10 jours consécutifs en début de soirée ;
  • Pour le traitement de l’aménorrhée secondaire, le médecin prescrira 90 mg de progestatifs en intravaginal (gel 4%) tous les deux jours pour un total de six doses. Si l’aménorrhée secondaire ne répond pas favorablement au traitement, le médecin pourra prescrire l’administration d’un gel à 8% tous les deux jours pour un total de six doses ;
  • Une femme sur cinq souffre de saignements utérins anormaux, surtout à l’adolescence et en péri ménopause. Pour soigner cette pathologie, le médecin prescrire entre 5 et 10 mg en intramusculaire tous les jours pour un total de six doses ;
  • Pour prévenir l’apparition de l’hyperplasie endométriale (épaississement anormal de l’endomètre), la dose adulte habituelle est de 200 mg de progestatif par voie orale pendant 12 jours consécutifs par cycle menstruel de 28 jours. On conseille de procéder à l’administration le soir pour éviter les effets secondaires sédatifs ;

 

Concernant l’insuffisance en progestérone, le médecin pourra prescrire l’un des protocoles suivants :

  • 90 mg de gel 8% une fois par jour par voie intravaginale ou 90 mg de gel 8% deux fois par jour par voie intravaginale chez les femmes atteintes d’une insuffisance ovarienne partielle ou complète. En cas de grossesse, la thérapie à base de gel intravaginal peut se poursuivre jusqu’à l’atteinte de l’autonomie placentaire, en général au début du deuxième trimestre ;
  • 100 mg de progestatifs administrés par voie vaginale deux ou trois fois par jour à partir de la récupération des ovocytes et pendant une durée totale allant jusqu’à 10 semaines. L’efficacité chez les femmes de 35 ans et plus n’a pas été clairement établie. Dans le cas d’une carence en progestérone associée à la ménopause ou à la péri ménopause, le médecin pourra prescrire une crème topique à 1,7%. Le mode d’administration est le suivant : appliquer un quart ou une demi-cuillère à café dans les paumes de la main, les semelles et les autres zones « douces » de la peau ou une deux fois par jour.