Comment augmenter son taux de progesterone naturellement ?

Concentration hormonale, aménorrhée, glandes surrénales, prolactine, syndrome prémenstruel, endomètre, gonadotrophines, menstruations… dès la puberté, les jeunes filles se trouvent face à un bouleversement physiologique qu’elles tentent d’appréhender en s’informant sur les équilibres hormonaux et les fonctions de différents organes.

Si les oestrogènes font l’objet d’une documentation étoffée, la progestérone reste relativement dans l’ombre.

Qu’est-ce que la progestérone naturelle ? C’est une hormone clé dans la fertilité de la femme, mais pas seulement. Dans le cycle menstruel, la progestérone agit juste après l’ovulation quand l’hormone lutéinisante (LH) stimule le corps jaune qui résulte du follicule « éclaté ». La progestérone améliore la libido de la femme autour de l’ovulation, favorise l’implantation de l’œuf dans la muqueuse utérine en la rendant plus épaisse chaque mois, assure le maintien de l’œuf en maîtrisant les contractions, prépare les glandes mammaires à la lactation, etc.

En dehors de la grossesse, la progestérone a un effet sédatif sur le système nerveux central et s’oppose à l’effet des estrogènes sur les glandes mammaires et la muqueuse utérine. La progestérone est par ailleurs reconnue comme le précurseur de plusieurs autres hormones comme le cortisol, l’androstenedione, les oestrogènes et la testostérone. En d’autres termes, le corps peut se servir de la progestérone pour fabriquer ces autres hormones. Voici comment augmenter son taux de progestérone naturellement sans traitement hormonal substitutif (THS).

Eviter les aliments et les plantes qui boostent le taux d’estrogènes

La première à chose à faire lorsque l’on souhaite booster son taux de progestérone, c’est de limiter voire d’éviter les aliments et les plantes qui augmentent les niveaux d’œstrogène. En effet, l’excès de cette dernière et une carence en progestérone chez la femme favorise l’infertilité, les difficultés à tomber enceinte ainsi que plusieurs troubles psychologiques. Si la femme est diagnostiquée avec une insuffisance de progestérone avec une dominance d’œstrogène, le médecin prescrira d’éviter les aliments qui peuvent augmenter les niveaux de l’hormone en surplus.

Il s’agira donc d’éviter l’actée à grappes bleues et noires, le houblon, la lavande, la réglisse, les feuilles d’agripaume, les fleurs de trèfle rouge, les baies du palmier nain ou encore l’huile du théier. Le médecin, le pharmacien ou le conseiller santé pourra éventuellement recommander de consommer le gattilier (ou vitex agnus), la racine du pissenlit, le Chardon-Marie et la bardane pour restaurer l’équilibre hormonal et combler la carence en progestérone.

Augmenter les apports en vitamine B6 et vitamine C

Notre organisme a besoin de quantités suffisantes de vitamine B6 et de vitamine C pour produire assez de progestérone. En effet, la vitamine B6 est indispensable pour que le foie joue pleinement son rôle dans la décomposition de l’œstrogène. D’un autre côté, la vitamine C agit positivement sur la production de la progestérone. On recommande généralement une cure de vitamine C à raison de 750 mg chaque jour pendant six mois. Les vitamines B6 se retrouvent dans les noix, les grains entiers, la volaille, les crustacés, les bananes, la viande rouge maigre, les épinards, les pommes de terre et les haricots.

Augmenter son taux de progestérone naturellement avec le zinc et le magnésium

Ces deux éléments sont particulièrement importants pour le maintien de l’équilibre hormonal. En effet, le zinc est un oligo-élément qui booste indirectement la progestérone en agissant sur l’hormone folliculostimulante (FSH). Cela provoque l’ovulation et stimule les ovaires pour produire la progestérone via le corpus luteum pendant la phase lutéale. On retrouve le zinc dans le foie de veau, les pois chiches, les viandes rouges maigres, les fruits de mer, le chocolat noir, les graines de squash et les pastèques.

Le magnésium est un sel minéral qui contribue également à l’équilibre hormonal. On le retrouve dans les haricots noirs, les noix, le gombo, les épinards ou encore les céréales à grains entiers.

Les bons réflexes pour augmenter naturellement son taux de progestérone

Pour restaurer votre équilibre hormonal, vous devrez prendre quelques bons réflexes en mangeant des aliments riches en acides gras oméga-3 qui contribuent à la formation de membranes cellulaire saines permettant ainsi aux hormones d’atteindre leur destination dans de bonnes conditions. Les œufs, le poisson (truite, sardine, saumon, thon) sont d’excellentes sources d’oméga-«3.

D’un autre côté, on conseille également aux femmes qui souffrent de carences en progestérone de consommer plus de fibres (céréales entières, fruits et légumes crus) pour un meilleur équilibre hormonal. Enfin, évitez la caféine et l’alcool autant que possible : des études cliniques font état de l’exacerbation des déséquilibres hormonaux prémenstruels chez certaines femmes qui font état d’une consommation excessive de ces boissons.