La progestérone est une hormone stéroïde dont le rôle principal est d’aider à préparer le corps de la femme à la grossesse, entre autres. Son rôle décisif dans la fertilité accroit l’importance de son suivi et du traitement de toute carence éventuelle par une supplémentation en hormones de substitution.
La prise de sang pour doser la progestérone est désignée dans les laboratoires anglo-saxons sous le sigle de PGSN Test. Il est généralement demandé par le médecin pour identifier certaines causes de l’infertilité préalablement à un traitement à la progestérone. Dans la mesure où le taux de progestérone dans le sang varie continuellement dans le cycle menstruel chez la femme, plusieurs tests sanguins peuvent être programmés pour suivre l’évolution de la sécrétion de la progestérone par les ovaires via le corps jaune (corpus luteum) ou le placenta dans le cas d’une grossesse qui entame son second trimestre. Ce papier présente tout ce qu’il faut savoir sur le test sanguin de la progestérone.
Quand prévoir une prise de sang pour doser la progestérone ?
Le médecin pourra demander une prise de sang pour doser la progestérone lorsque la femme n’arrive pas à tomber enceinte. Le test sanguin permettra d’isoler les causes et de trancher sur la pertinence d’un traitement à base de progestérone bio-identique. Ce test pourra également aider le médecin à savoir si la femme a ovulé ou non, ou encore s’il y a eu une ovulation induite par injection d’hormones gonadotropes (aussi appelée super-ovulation).
Le dosage sanguin de la progestérone effectué en début de la grossesse aide à diagnostiquer une grossesse extra-utérine ou défaillante, en complément à des tests de la gonadotrophine chorionique humaine (hCG). La prise de sang pour doser la progestérone sert également à surveiller une grossesse à haut risque et à évaluer la fonction du placenta ainsi que la santé du fœtus.
Les femmes qui reçoivent des injections de progestérone dans le cadre d’une grossesse précoce doivent subir des tests de sang réguliers pour évaluer l’efficacité du traitement hormonal de substitution. Enfin, le test de la progestérone fait partie d’une série de tests destinés à déterminer la cause du saignement utérin anormal chez les femmes en dehors de la grossesse. Il s’agit notamment du test de la FSH, de la LH, de l’HCG, des hormones thyroïdiennes, des tests de coagulation ou encore de la formule sanguine complète (FSC).
Le test sanguin de la progestérone : informations pratiques
La prise de sang s’effectue à partir d’une veine au niveau du bras, préférentiellement dans le pli du coude. Aucune préparation en amont n’est nécessaire. La date des dernières règles ainsi que le trimestre de grossesse doivent être communiqués avant le test pour contextualiser les résultats.
Les niveaux de progestérone seront naturellement plus élevés pendant les grossesses multiples (jumeaux, triplés, etc.) comparativement à celles qui n’impliquent d’un seul fœtus. Aussi, la prise de suppléments dans le cadre d’un traitement hormonal de substitution (THS) peut affecter les résultats de la prise de sang. Le dosage de la progestérone peut être effectué sur la salive. Toutefois, peu de laboratoires peuvent se targuer de disposer de la technologie et des équipements nécessaires pour réaliser un test salivaire.
Comment interpréter les résultats du test de la progestérone ?
L’interprétation des résultats du test de la progestérone doit prendre en compte le point précis du cycle menstruel ou le mois de la grossesse. Les niveaux de progestérone commencent à augmenter lorsque l’ovule est libéré de l’ovaire.
Dans le cas de l’implantation de la grossesse, le taux de progestérone continue d’augmenter. Autrement, il chutera brusquement pour provoquer les menstruations. Si les niveaux de progestérone ne fluctuent pas sur une base mensuelle, la femme ne pourra pas ovuler ou avoir des règles régulières. Cela peut engendrer l’infertilité. Si les niveaux n’augmentent pas normalement au début de la grossesse, cette dernière peut être ectopique (en dehors de l’utérus) ou se solder par un échec. Si les tests sanguins en série ne montrent pas la croissance du taux de progestérone au fil du temps, il peut y avoir des problèmes de viabilité du placenta et du foetus.