De par son rôle crucial dans la fertilité chez la femme, la progestérone est l’une des hormones les plus dosées par les médecins car elle permet de se prononcer sur les chances de survenue da la grossesse. Le dosage de la progestérone plasmatique s’effectue sur un prélèvement veineux, généralement au pli du coude.
Dans le cadre de notre dossier spécial sur les définitions autour de la progestérone, Nous nous intéressons aujourd’hui aux concentrations physiologiques de la progestérone plasmatique pendant les différentes phases du cycle menstruel chez la femme, mais aussi aux concentrations anecdotiques que l’on retrouve chez l’homme et l’enfant.
Les concentrations moyennes de la progestérone dans le sang
La progestérone plasmatique désigne la concentration de la progestérone dans le sang. Cette hormone fabriquée par les ovaires dans la seconde partie du cycle menstruel puis par le placenta pendant une grande partie de la grossesse joue un rôle décisif dans la fertilité de la femme. Pendant la phase folliculaire qui est marquée par un taux élevé en oestrogènes produits par le follicule ovarien, le taux moyen de la progestérone est d’environ 0,03 nanogrammes par millilitre de sang.
Après l’ovulation, le follicule qui a libéré l’ovocyte devient le corps jaune ou corpus luteum. Ce reliquat produit alors de la progestérone pour dote l’utérus d’un endomètre richement vascularisé et capable d’accueillir l’œuf fécondé. C’est ce qu’on appelle la dentelle utérine. Pendant la phase lutéale, la concentration normale de la progestérone est comprise entre 15 et 20 nanogrammes par millilitre de sang. On retrouve également la progestérone dans les urines sous forme de prégnandiol.
Des intervalles plus amples dans le sang et dans les urines
Les concentrations données sont des moyennes. En réalité, les intervalles sont beaucoup plus amples comme nous allons le voir plus bas. Voici les concentrations « normales » de la progestérone plasmatique :
- Dans la première partie du cycle menstruel (phase folliculaire, de la fin des règles jusqu’à l’ovulation) : entre 0,03 et 0,075 nanogrammes par millilitre de sang ;
- Dans la deuxième partie du cycle menstruel (phase lutéale, entre l’ovulation et la survenue des règles) : entre 3 et 27 nanogrammes par millilitre de sang ;
- Chez l’homme : la progestérone est produite en très petite quantité par les testicules et les glandes surrénales. Sa concentration plasmatique varie entre 0,05 et 0,85 nanogrammes par millilitre de sang.
La progestérone peut également être dosée dans les urines. Voici ces concentrations normales :
- Pendant la phase folliculaire : entre 0,1 et 1,3 mg/24 heures ;
- Pendant la phase lutéale : entre 1,2 et 6,2 mg/24 heures ;
- Après la ménopause : environ 1 mg/24 heures ;
- Chez l’homme : entre 0,4 et 1,4 mg/24 heures ;
- Chez l’enfant avant la puberté : moins de 0,1 mg/24 heures.
Toute carence en progestérone (comme en oestrogènes d’ailleurs) ne peut être interprétée sans le contexte clinique et sans examens complémentaires pour mesure l’activité d’autres glandes comme la surrénale. Il faut toutefois noter qu’un taux faible en progestérone pendant la seconde partie du cycle menstruel correspond le plus souvent à une insuffisance lutéale.
La principale conséquence de la carence en progestérone est la baisse de la fertilité féminine, à l’origine de certaines stérilités.
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