La progestérone dans l’alimentation

En théorie, la progestérone est naturellement secrétée par les ovaires, le placenta en cas de grossesse et la glande surrénale en quantités suffisantes pour jouer pleinement son rôle dans la maximisation de la fertilité de la femme et la facilitation de l’implantation de la grossesse. Cette hormone stéroïdienne régule également le cycle menstruel et neutralise la dominance en œstrogène.

Les femmes qui accusent une carence en progestérone ovarienne subissent souvent une infertilité qui pourra être corrigée par des suppléments en progestérone. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les médicaments à base de progestatifs ne sont pas la seule source de supplémentation en cas de manque de progestérone. En effet, l’alimentation peut constituer une alternative naturelle et viable lorsque la carence n’exige pas une prise en charge médicale via un traitement hormonal de substitution (THS) par exemple.

La progestérone dans le règne végétal

Chaque mois, la progestérone sécrétée par le corps jaune (corpus luteum) dans l’ovaire provoque l’épaississement de l’endomètre afin qu’un oeuf fécondé puisse s’y implanter. En l’absence de fertilisation, la doublure de la muqueuse utérine se désintègre, provoquant l’écoulement menstruel. Les femmes atteintes d’un syndrome ovarien polykystique ou qui souffrent d’aménorrhée, de saignement utérin anormal, d’endométriose ou encore de perte d’appétit se font souvent prescrire des traitements hormonaux à base de progestérone de synthèse.

Or, on sait que la progestérone synthétique provoque des effets secondaires non négligeables. C’est pour cette raison que la progestérone naturelle bio-identique est recommandée pour les carences légères. La progestérone est une hormone essentiellement animale. La source alimentaire de progestérone dans la faune est… le placenta ! En effet, certaines espèces consomment le placenta après la naissance pour s’approvisionner en progestérone.

Au 20e siècle, des tentatives ont été faites pour dériver la progestérone naturelle à partir du placenta du porc. Ces méthodes se sont avérées compliquées et très coûteuses. C’est dans le règne végétal qu’une substance similaire à la progestérone a été trouvée. Elle imite les propriétés de la progestérone dans le corps de façon moins intense et ne provoque pas d’effets secondaires particulièrement incommodants lorsqu’elle est consommée avec modération.

Les aliments qui contiennent de la progestérone

  • Les œufs: Les œufs contiennent de la progestérone en bonne quantité. Le jaune d’œuf en est particulièrement riche. C’est pourquoi il est conseillé d’en consommer lorsque l’on souffre des symptômes d’une légère carence.
  • Les produits laitiers: Les produits laitiers tels que le lait et le fromage à base de lait de vache contiennent des quantités de progestérone.
  • Le poulet et la volaille: Les viandes blanches comme le poulet contiennent également de la progestérone en petite quantité. Cependant, les élevages industriels font usage de certaines méthodes destinées à booster la production qui injectent des hormones de manière artificielle. La viande n’est donc pas le meilleur aliment pour relever son taux de progestérone.
  • Les aliments riches en zinc: La viande rouge, les crustacés et la dinde peuvent contribuer à augmenter les niveaux de progestérone dans le corps. Il faut toutefois se méfier de la viande bovine ou du porc imprégné d’hormones.

Aliments contenant de la phyto-progestérone

La phyto-progestérone peut aider le corps à surmonter une carence légère à modérée en progestérone dans le corps et maintenir l’équilibre hormonal. On la trouve dans les plantes suivantes :

  • L’igname sauvage: L’igname ou l’igname sauvage contient certaines substances qui agissent comme la progestérone à l’intérieur du corps. Les ignames sauvages ne doivent pas être confondues avec les patates douces, qui sont également appelées ignames dans certains pays. La Food & Drugs Administration exige d’ailleurs que soient mentionnés les deux noms possibles de l’igname sur les emballages en précision les variantes régionales pour éviter toute confusion. Par conséquent, assurez-vous de lire attentivement les étiquettes.
  • Les aliments riches en vitamine B6: Les aliments riches en vitamine B6 tels que les noix, les grains entiers, les céréales enrichies et le lait de soja sont de bonnes sources de phyto-progestérone.

Pour conclure

Les aliments cités dans cet article doivent être consommés avec modération. Si la carence en progestérone n’est pas bonne pour la santé, l’excès en progestérone provoque également des effets secondaires néfastes. Les femmes qui suivent un traitement hormonal substitutif (THS) doivent impérativement évoquer la piste de la progestérone naturelle dans l’alimentation avant de consommer l’igname sauvage ou les aliments riches en vitamine B6.