La progestérone naturelle s’est progressivement imposée dans la sphère médicale sous l’impulsion de praticiens comme le docteur Lee qui a démontré son efficacité dans le cadre d’un traitement hormonal de substitution notamment. La progestérone naturelle bio-identique concourt au rétablissement de l’équilibre hormonal pour contrer les symptômes de la ménopause qui résultent d’une dominance aux oestrogènes.
Administrée conformément aux doses prescrites par le médecin, la progestérone n’implique pas d’effets secondaires incommodants. Toutefois, tout écart peut induire des implications cliniques négatives potentiellement importantes chez certaines femmes qui souffrent de problèmes de santé comme la fatigue surrénalienne. L’excès de progestérone peut en effet provoquer des déséquilibres hormonaux conséquents avec des symptômes peu spécifiques qui compliquent le diagnostic.
L’administration inappropriée de la progestérone peut aggraver la congestion du foie ou encore aggraver la fatigue surrénale, même lorsqu’elle est naturelle et bio-identique. Cet article détaille les effets de la progestérone lorsqu’elle est présente de manière excessive dans le corps.
Amélioration à court terme et effets secondaires liés à la progestérone
Lorsque les patientes se plaignent d’une fatigue récurrente ou d’une asthénie pendant la ménopause, le médecin va enquêter sur la fonction thyroïdienne, l’anémie et les dysfonctionnements métaboliques. Les hormones (estrogènes, progestérone, DHEA) sont étudiées au moyen de tests laboratoires via des prélèvements sanguins.
Tout déséquilibre hormonal pourra induire un traitement hormonal de substitution (THS) qui peut être accompagné d’un soutien thyroïdien et de suppléments en vitamine C, en vitamine B, DHEA et prégnénolone. L’échec ou le succès du traitement hormonal incombe en grande partie au dosage prescrit et à la rigueur avec laquelle la femme suit les consignes de son médecin. En règle générale, les traitements hormonaux produisent des effets positifs à court terme.
Pour la majorité des femmes, le soulagement est de taille. La fatigue d’origine inconnue s’améliore, l’anxiété devient moins insistante. Les chutes d’énergie sont également moins fréquentes et les troubles du sommeil (insomnie et somnolence diurne) tendent à se raréfier grâce à l’effet sédatif de la progestérone qui rééquilibre le cycle du sommeil. Un certain sens du calme revient dans le quotidien.
La progestérone agit également efficacement sur les symptômes de la dominance aux oestrogènes (règles lourdes, rétention d’eau, syndrome prémenstruel chez les femmes non-ménopausées…). En somme, la progestérone naturelle bio-identique va améliorer l’état général de la femme qui souffre d’une carence progestative à condition que le dosage soit pertinent et suivi à la lettre.
Les effets secondaires de l’excès de progestérone sont comparables à la dominance ostrogénique
Les retombées d’un excès de progestérone dans le corps de la femme imitent souvent les effets de la dominance en oestrogènes. Il s’agit notamment de la rétention d’eau, des épisodes d’anxiété, de la sensibilité de la poitrine, des étourdissements, des bouffées de chaleur, de la fatigue, des maux de tête et de l’irritabilité.
Étant donné que les récepteurs des oestrogènes et de la progestérone sont relativement proches sur le plan cellulaire, les premiers peuvent « se réveiller » lorsqu’ils sont occupés par la progestérone, ce qui explique des effets « estrogènes like » alors même que c’est la progestérone qui est en excès. Certains médecins expliquent à leurs patients que cet effet ostrogénique est « normal » et « passager ». C’est en partie vrai. Il faut toutefois surveiller l’évolution de ce dysfonctionnement sous-jacent pour s’assurer qu’il ne pérennise pas au-delà de quelques semaines. Le risque de prolongement de cet état augmente considérablement chez les femmes qui souffrent de fatigue des surrénales.
Les progestatifs sont généralement utilisés après la ménopause en complément d’une oestrogénothérapie de substitution (ETS) afin de prévenir le dépôt d’estrogènes sur la muqueuse de l’utérus (hyperplasie endométriale). Ils réduisent considérablement le risque de cancer de l’endomètre chez la femme qui a encore un utérus. Les progestatifs ne doivent pas être utilisés dans les cas suivants :
- Allergie à la progestérone, au soya ou à l’un des ingrédients du médicament (arachides pour les capsules notamment) ;
- Une grossesse confirmée ou soupçonnée lorsque la progestérone n’a pas été prescrite en connaissance de cette circonstance ;
- Des antécédents de caillots sanguins (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde) ou des troubles de la coagulation du sang ;
- La présence d’une tumeur sensible aux taux hormonaux de progestérone ou d’oestrogènes (comme le cancer du sein) ;
- Une maladie du foie active ;
- Une hyperplasie de l’endomètre ;
- Des antécédents d’accident vasculaire cérébral (AVC), de crise cardiaque ou de pathologie cardiaque ;
- Saignement vaginal récurrent d’origine inconnue.
Les effets secondaires des progestatifs sont ressentis par environ 1% des personnes qui les utilisent. Certains peuvent être soulagés assez rapidement, d’autres s’estomperont d’eux-mêmes avec le temps :
- Douleurs abdominales et crampes ;
- Acné ;
- Douleur mammaire ou hypersensibilité du sein ;
- Tâches brunes sur la peau ;
- Vertiges, étourdissements, somnolence, sensation de tête légère ;
- Volatilité de la libido ;
- Perte ou poussée de cheveux ou de poils sur le corps ou le visage ;
- Humeur changeante ;
- Irritabilité et nervosité ;
- Légère enflure du visage, des chevilles et/ou des pieds ;
- Fatigue passagère ;
- Troubles du sommeil.
D’autres effets secondaires, moins fréquents, on été rapportés. Ils nécessitent une prise en charge au plus tôt :
- Réaction allergique (urticaire, éruption cutanée ou démangeaison) ;
- Saignements vaginaux abondants entre deux menstruations normales ;
- Arrêt des règles ;
- Douleur à la miction et pendant les rapports sexuels ;
- Dépression modérée (accompagnée d’une difficulté à se concentrer, de gain ou perte de poids, d’idées noires…) ;
- Signes de troubles hépatiques comme la nausée, les vomissements, la diarrhée, la perte d’appétit, des selles claires, une urine foncée, le jaunissement de la peau ou du blanc des yeux…) ;
- Des maux de tête et migraines intenses.
L’éventualité de survenue d’épisodes de somnolence et d’étourdissements doit bien entendu être étudiée pour les conductrices. Dans la plupart des cas, ces troubles peuvent maîtrisés en ajustant les horaires du traitement avec son médecin.