C’est sans doute l’évènement physiologique le plus commenté, le plus débattu et le plus étudié dans le processus de vieillissement des êtres humains. La ménopause marque la fin du cycle menstruel des femmes et de leur capacité à procréer.
Pendant les années de fertilité de la femme, les hormones sexuelles (estrogènes et progestérone) fluctuent dans un cycle continu afin de préparer le corps pour les menstruations, la conception et la grossesse. Lorsque cette libération répétée d’hormones diminue, la femme entre dans la pré-ménopause puis la péri-ménopause. La ménopause survient naturellement en général autour de 50 ans ou plus précocement si elle est consécutive à une ablation des ovaires.
Les symptômes varient d’une femme à l’autre que ce soit en nature, en intensité, en fréquence et en durée : si certaines ont la chance de vivre une ménopause silencieuse et peu incommodante avec « seulement » une prise de poids, des ballonnements et quelques légers troubles du sommeil, d’autres accusent une batterie de symptômes comme les bouffées de chaleur au visage et au thorax, la sécheresse vaginale, les troubles de l’humeur ou encore la baisse de la libido.
Quelle que soit l’intensité des signes cliniques de la ménopause, la baisse du taux d’oestrogène dans le corps augmente le risque d’ostéoporose et de maladie cardiaque chez la femme ménopausée. L’absence de menstruation mensuelle pendant plus de 12 mois sont nécessaires pour diagnostiquer définitivement la ménopause de manière rétrospective. Les patientes et leur médecin doivent discuter des risques et des avantages d’un traitement hormonal de substitution (TSH).
Quels sont les symptômes de la ménopause ? En quoi consiste le traitement par les hormones de substitution ? Quelles sont les alternatives au TSH ? Comment choisir un traitement naturel pour la ménopause ? Comment interpréter une ménopause sans symptômes ? Quelle relation entre progestérone et ménopause ?
Les plantes pour la ménopause
Le THS est souvent considéré comme la seule solution contre les symptômes de la ménopause. C’est une assertion partiellement vraie. Il est vrai que les hormones de substitution sont aujourd’hui le seul rempart contre les signes cliniques douloureux et particulièrement intenses qui minent le quotidien de millions de femmes ménopausées à travers le monde. Toutefois, ses nombreux effets secondaires et contre-indications découragent.
C’est pourquoi l’herboristerie s’emploie à trouver des solutions pour limiter les symptômes de la ménopause.
Si elles n’ont pas l’efficacité du THS, des préparations naturelles à base de plante comme la Manhaé concourent à améliorer la qualité de vie des femmes ménopausées en réduisant la portée de certains symptômes. Le houblon ou vigne du Nord reste toutefois la plante médicinale la plus plébiscitée : elle contribue à réduire drastiquement l’intensité des bouffées de chaleur grâce à l’hopéine (puissant phyto-estrogène). Les plantes pour la ménopause peuvent être prescrites par le médecin en complément d’un THS lorsque la ménopause est pénible, ou en traitement isolé lorsque la ménopause est légèrement incommodante.
La ménopause sans symptômes ?
Comment interpréter la ménopause sans symptômes ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la ménopause n’est pas toujours cette perturbation physiologique accompagnée de nombreux signes cliniques. De nombreuses femmes sont sujettes à une ménopause discrète, voire invisible, qui ne se manifeste à priori que par l’absence de règles pendant 12 mois consécutifs.
Il faut toutefois savoir que la ménopause peut donner lieu à des symptômes peu spécifiques qui peuvent passer inaperçus comme la migraine, les aphtes, les démangeaisons non localisées, l’anxiété, la prise de poids, les tensions musculaires ou encore le mal de dos. Il arrive également que des femmes croient vivre une ménopause silencieuse au début de la cinquantaine alors qu’en réalité, elles ne sont pas encore ménopausées. C’est le cas de la ménopause tardive ou « très tardive » qui survient à 55, 58 voire 60 ans. Elle est favorisée par le tabac, l’obésité ainsi que des facteurs génétiques encore méconnus.
Les symptômes de la ménopause et les effets secondaires du THS
Il est très difficile de tendre vers l’exhaustivité lorsqu’il s’agit des symptômes de la ménopause. En plus des bouffées de chaleur, de la prise de poids, de la fatigue, de l’irritabilité, de la nervosité, de la dépression modérée, de la sécheresse vaginale, de la baisse de la libido ou encore du vieillissement accéléré de la peau, la ménopause peut se traduire par des pensées négatives à propos des enfants, du vieillissement et de la maladie.
Elle peut également causer chez la femme fragile psychologiquement des épisodes de dépression plus ou moins graves ainsi que des troubles du sommeil qui entament sérieusement la qualité de vie au quotidien. D’un autre côté, une dose non maîtrisée du THS augmente les risques de développer un cancer du sein, de l’endomètre ou de l’ovaire, ainsi le risque d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou encore de phlébite.
Le traitement naturel des symptômes de la ménopause
Comment choisir un traitement naturel pour la ménopause ? C’est la question que se posent les femmes qui ont pris la décision de contourner le THS au vu de ses nombreuses contre-indications.
A moins de souffrir de symptômes très douloureux et handicapants pour les activités du quotidien, chaque signe clinique peut être atténue ou soigné par une pratique sportive régulière (marche, footing, yoga), des techniques de méditation et de relation ou encore quelques solutions homéopathiques qui donnent parfois de très bons résultats.
Le traitement naturel pour la pré-ménopause
La pré-ménopause fait référence à la période qui a lieu entre 2 à 5 ans avant la ménopause. Elle correspond au dérèglement du fonctionnement des ovaires.
Son diagnostic est porté par l’absence d’ovulation ou une ovulation de mauvaise qualité, par la volatilité des cycles menstruels et par l’inconfort au niveau des seins et de l’utérus. Le diagnostic de la pré-ménopause revêt un double intérêt. Il permettra en premier lieu de soulager les symptômes, puis de ne pas prescrire un traitement hormonal trop vite ce qui risque de causer des surdoses en cas de reprise de la production ovarienne. Pour plus de détails, consultez notre article « Choisir un traitement naturel pour pré-ménopause ».
La ménopause sans traitement ?
Le THS n’est pas indiqué dans toutes les situations. En effet, les femmes ménopausées qui affichent des antécédents cancéreux ou qui ont souffert d’un AVC, de maladies cardiaques, de caillots sanguins ou de maladies du foie ne peuvent pas suivre un THS.
De même, celles qui souffrent de symptômes « tolérables » ne doivent pas se lancer dans un traitement hormonal à cause de ses nombreux effets secondaires. L’homéopathie, l’exercice physique, la luminothérapie, la méditation, les techniques de relaxation et une alimentation équilibrée peuvent aider la femme à mieux vivre sa ménopause sans traitement hormonal lorsque les symptômes sont faibles à modérés. Plus de détails dans notre article « Vivre sa ménopause sans traitement : est-ce possible ? »
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