La relation entre hormones et ménopause continuent d’alimenter les débats dans la sphère médicale pour le traitement de la ménopause.
Faut-il en prendre pour surmonter les signes de la ménopause dès l’apparition de l’aménorrhée ? La réponse est « Oui » selon les conclusions de la conférence de consensus internationale de 2013, appuyée par la Haute autorité de santé en France qui a décidé le 16 juillet 2014 de confirmer le remboursement du traitement hormonal de la ménopause (THM), en recommandant toutefois une dose minimale et la durée la plus courte possible.
En effet, le THM est le seul traitement à avoir prouvé son efficacité contre les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, atrophie de la muqueuse génitale, baisse de la libido, douleurs articulaires, les troubles de l’humeur, l’irritabilité, l’insomnie, les sueurs nocturnes, le coup de blues et la prise de poids.
Le THM est également le seul traitement qui prévient l’ostéoporose. Alors, faut-il prendre des hormones contre la ménopause ?
Quand suivre le traitement hormonal de la ménopause ?
En règle générale, le traitement hormonal de la ménopause ne doit pas être pris par les femmes qui accusent des signes légers de ménopause. Il sera donc indiqué uniquement à celles dont la qualité de vie baisse fortement avec l’accumulation de plusieurs symptômes douloureux et/ou gênants, au point d’entamer la vie au quotidien.
Pour retrouver bonne santé et sérénité, il s’agira de prendre la dose la plus faible le moins longtemps possible par voie transdermique pour réduire les risques de développer un cancer du sein ou un accident vasculaire. En France, une femme sur trois suit un traitement hormonal de la ménopause.
Lorsque le médecin donne son aval, prendre un THM ou pas reste un choix personnel et résulte de l’arbitrage entre l’intensité des signes douloureux et/ou gênants et les effets secondaires du traitement.
Comment ajuster la dose pour calmer les signes de la ménopause sans pour autant démultiplier les risques ? C’est simple, le sein vous guidera pour trouver le juste milieu. En effet, la bonne dose du THM ne soit pas donner lieu à une sensibilité mammaire accrue.
Les effets secondaires, contre-indications et inconvénients du traitement hormonal de la ménopause
Cet article ne saurait être complet sans vous parler des effets secondaires, des contre-indications et des inconvénients du traitement hormonal de la ménopause. En effet, le THM augmente (très légèrement) le risque de cancer du sein et d’accident vasculaire cérébral.
Cependant, ce risque est particulièrement faible et peut être contrebalancé partiellement par la prise d’un traitement transdermique à base de gels et de patches. Le traitement hormonal de la ménopause est également contre-indiqué dans les cas suivants :
- Chez la femme ayant été victime d’un infarctus ou qui accuse des maladies cardiovasculaires ;
- Ou qui a déjà subi un épisode thromboembolique comme la phlébite ;
- Ou qui souffre d’une forme de lupus ;
- Ou qui souffre d’une maladie immunologique.
Dans certains cas, votre médecin spécialiste traitant pourra donner un avis positif pour le THM même avec un passé médical « défavorable ».
Comment prendre le traitement hormonal de la ménopause ?
Prescrit par un gynécologue en concertation avec la patiente qui est parfaitement consciente des risques encourus, le THM sera prescrit jusqu’à l’atténuation substantielle ou la disparition totale des troubles climatériques incommodants.
Le praticien évaluera également au cas par cas l’intérêt de prescrire le THM pour prévenir l’ostéoporose. Statistiquement, la durée moyenne du traitement hormonal de la ménopause est de trois ans. Le médecin évaluera l’intérêt de poursuivre le traitement à la fin de chaque année. Le médecin en profitera pour pratiquer une palpation mammaire chaque année et une mammographie de dépistage du cancer du sein tous les deux ans.
Il peut être interrompu à tout moment avec l’avis du spécialiste. Il reste à noter que le THM peut donner lieu ou non à des menstruations en fonction du rythme d’administration prescrit par le médecin.
On distingue ainsi deux principaux scénarios :
- Le traitement avec menstruations : les oestrogènes et le progestatif sont pris du 1er au 25e jour du cycle menstruel, ou l’œstrogène est administré du 1er au 25e et le progestatif uniquement du 14e au 25e jour du cycle ;
- Le traitement sans menstruations : les estrogènes et la progestérone naturelle sont pris du 1er au 31e jour du cycle, ou l’œstrogène est administré du 1er au 31e et le progestatif uniquement du 18e au 31e.
Pour conclure, reprenons notre question de départ. Faut-il prendre des hormones contre la ménopause ? La réponse est « oui » si les signes entament la qualité de vie de la patiente qui devra décider en concertation avec son médecin traitant.
NB : en parcourant les forums et autres sites médicaux, vous allez sans doute croiser le sigle THS pour « traitement hormonal substitutif ». La différence entre le THS et le THM est que le substitutif est destiné aux femmes jeunes ayant été ménopausées à un âge considéré comme précoce. Le THM est quant à lui destiné aux femmes ménopausées à un âge considéré comme normal. Ces deux traitements hormonaux reposent sur les mêmes principes gynécologiques.
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